Protéagineux : progresser en agronomie pour bénéficier des avancées variétales

Protéagineux : quels progrès observer grâce à la sélection variétale et à la génétique ?

Stratégie d’évitement

Les avancées en sélection végétale des nouvelles variétés de protéagineux ont permis de réels progrès. Bien qu’elles n’octroient pas de résistance directe aux maladies cryptogamiques, elles ouvrent la porte à des stratégies d’évitement efficaces. Néanmoins, une gestion rigoureuse des semis demeure cruciale.

Changements climatiques

Les implications du changement climatique sur les pathologies des cultures de protéagineux restent complexes à prédire.

En particulier pour les pathogènes tributaires d’une eau libre ou de taux d’humidité relatifs élevés. Cette incertitude est exacerbée par la représentation imparfaite des précipitations et de l’humidité atmosphérique ou du sol dans les modèles climatiques actuels.

L’innovation variétale constitue donc un pilier d’espoir essentiel.

pois-agriobtentions

Résistance aux maladies

 

La sélection et les avancées génétiques ont considérablement contribué à l’amélioration des protéagineux. Les résistances aux maladies cryptogamiques ou aux nuisibles ne sont toutefois pas toujours immédiatement évidentes dans les variétés obtenues. Il y a beaucoup de faux messages qui disent que les protéagineux sont tolérants à la bactériose ou l’ascocytose. En effet, il existe beaucoup trop de souche de bactériose pour pouvoir trouver des solutions radicales.

De plus, la sélection de protéagineux se heurte à un paramètre fondamental : la présence de la maladie sur les parcelles expérimentales. Comme ce n’est pas toujours le cas, ces évolutions sont longues à obtenir. En revanche, des progrès notoires ont été réalisés en terme de résistance aux maladies chez les variétés actuelles, illustrés par :

  • La bactériose, contournée par des stratégies d’évitement telles que le retardement de la reprise végétative et une ramification intensive.

 

  • L’ascochyta et le cholétritique, également esquivés grâce à une reprise vigoureuse après l’hiver et une hauteur de gousse initiale supérieure.

Axes de sélection des protéagineux 

 

Aujourd’hui, les principaux axes de sélection de protéagineux portent sur :

  • le rendement,
  • la résistance aux maladies,
  • la résistance à la verse,
  • la hauteur à la récolte,
  • la qualité des graines afin de faciliter le débouché.

Avec des résistances aux températures très froides (jusqu’à -15°C), la résistance au froid des protéagineux est aujourd’hui à son maximum. Ils résistent également mieux à la verse avec des résultats qui ont parfois doublé en 20 ans. L’objectif est se maintenir à ce niveau.

Chez Agri-Obtentions nous privilégions donc ces 5 principaux axes.

Protéagineux
Furtif est la variété de protéagineux la plus résistante au froid avec une note de 7,5, une très bonne tenue de tige et une bonne productivité. Les rendements dépassent les références Aviron, Fresnel et Furious. Crédit photo : Agri Obtentions
Pois de printemps vert génétique protéagineux

Efficacité des variétés de protéagineux

 

Chez Agri Obtentions, les variétés récentes de féverole affichent des rendements à 118 % par rapport aux témoins. Elles maintiennent également une résilience au froid comparable à celle des meilleures variétés actuelles, telle que Diva. Cette avancée n’est pas toujours immédiatement perceptible par les agriculteurs.

Pour voir la différence, il serait intéressant
pour eux de réaliser une comparaison directe en cultivant simultanément des variétés anciennes et récentes.En parallèle, de nouvelles variétés de pois de printemps résistantes à l’aphanomyces sont en
phase d’homologation.

Celles-ci pourront démontrer une tolérance significative avec des scores de 6 à 7 sur 9, surpassant largement les lignées témoins qui atteignent au mieux un score de 3. Il est important de noter que la culture de la féverole n’encourage pas la prolifération du champignon pathogène en question.

Choix agronomiques des protéagineux

Indépendamment des avancées génétiques, l’efficacité des pratiques agronomiques reste primordiale. Une programmation judicieuse des semis de légumineuses est recommandée pour novembre, voire décembre, pour une gestion optimisée des risques de maladies. Les semis prématurés en octobre s’exposent à un risque accru de pathologies.

D’autres facteurs tels que la densité de semis, le choix du semoir et les caractéristiques spécifiques de la parcelle jouent également un rôle crucial.

Des densités élevées de plantation peuvent rapidement devenir problématiques, favorisant l’apparition de maladies et le risque de verse, affectant ainsi la santé et la productivité de la culture.

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